Il est presque 7 h 30 et depuis ma chambre à l'hôtel Senecura à Neudauberg, j'entends les voix des enfants qui se préparent pour le petit déjeuner. Je suis contente parce que je vais aider à nourrir le groupe d'enfants de moins de deux ans. Dans leurs chaises hautes, des petites mains se tendent pour un morceau de pain ou un gâteau en attendant que je leur donne à manger une bouillie sucrée avec de la compote de pommes.

L'accueil, les sourires des enfants, la joie de les revoir chaque matin est un bain de bonheur.

Les jours passent vite. Entre la livraison de repas et la visite de sponsors qui nous donnent des couches, des vêtements et des produits d'hygiène. La consommation est très élevée avec 63 enfants. 200 couches sont utilisées par jour, sans oublier les lingettes humides, les crèmes au panthénol, le gel douche, la crème solaire et bien d'autres petites choses qui font partie du quotidien.

19 de nos 63 enfants sont handicapés et ont besoin de soins médicaux réguliers. Après que je m'occupe des rendez-vous, Petro, le directeur de l'orphelinat, organise les visites à l'hôpital et chez le médecin, tandis qu'Irina, notre pédiatre, contrôle quotidiennement la santé des enfants et leurs médicaments.

Je les vois grandir et s'éveiller. Des liens affectifs se créent. J'ai du mal à retenir tous les noms, car dans la tradition slave les noms sont raccourcis, Alexandre devient Sasha, Anastasia, Nastya….

Je les vois grandir et s'éveiller. Des liens affectifs se créent. J'ai du mal à retenir tous les noms, car dans la tradition slave les noms sont raccourcis, Alexandre devient Sasha, Anastasia, Nastya….

Ma responsabilité et les tâches quotidiennes qui en découlent sont importantes. Parfois, je suis fatiguée, mais dès que je rentre chez moi dans ma famille en Basse-Autriche pour le week-end, ils me manquent déjà.

Je n'aurais jamais imaginé vivre cette expérience causée par cette terrible guerre. Je les aime depuis le premier jour et aujourd'hui quand on me demande "Combien d'enfants avez-vous ?", je réponds 68, 5 jeunes adultes et 63 petits anges.

Je profite de l'occasion pour remercier tous ceux qui donnent de leur temps, collectent des fonds et aident ces enfants afin qu'ils puissent grandir loin de la violence et de la peur.

Ma gratitude est immense !

Paix à l'Ukraine !

Pascale Vayer, kleine herzen