C'est déjà le 5 juin, plus de 100 jours de guerre, et la guerre s'intensifie. Des bombes tombent partout, effrayant chaque jour la population déjà traumatisée. Des personnes sont blessées ou tuées et les évacuations deviennent de plus en plus difficiles.

Pendant ce temps, mes amis à 1000 km préparent leurs vacances au soleil, craignant que la chaleur extrême de cet été ne devienne insupportable. Quel contraste ! Et pourtant c'est la vie. Nous avons vécu cette vie telle qu'elle est depuis des siècles. Il y a toujours eu des guerres et elles ne nous ont pas empêchés de vivre. Certains étaient si loin de nous. Mais cette guerre ici, elle est à nos portes. Nous devrions nous en préoccuper. Ce n'est pas seulement une guerre entre la Russie et l'Ukraine, c'est une guerre en Europe, une guerre entre totalitarisme et démocraties.

Mes 63 petits enfants ukrainiens sont en sécurité dans le Burgenland et entourés d'amour. Des liens affectifs se créent. Les employés vivent avec les enfants en tout temps. Chaque employé s'occupe de trois enfants, qui ont presque tous le même âge. Les petits apprennent à marcher, à bégayer « Mama » et à tendre les bras. J'écoute leurs besoins. J'ai besoin de les entendre rire, de les voir jouer heureux et juste de les voir heureux.

Nous avons aménagé de petits bassins dans le jardin. Aujourd'hui il faisait très chaud et les enfants riaient bruyamment et sautaient dans les petites piscines pendant que les golfeurs jouaient concentrés autour de nous.

La vie est belle pour nos petits et pour nous qui les voyons heureux.

Oui, la vie est belle !